lundi 19 juillet 2010

Punta alta 3014m (Catalogne)

La beauté des paysages, avec sa multitude de lacs, dans le Parc Nacional d'Aiguestortes, en Catalogne, m'a redonné envie d'aller y faire un tour, en changeant simplement de vallée. Cette fois-ci, je suis parti avec une amie de longue date, Claire, pour aller faire l'ascension de la Punta alta de Comalesbienes (3014m), à partir du barrage de Cavallers (1785m), dans la vallée de Caldes de Boï. Comme j'en prends l'habitude désormais pour les itinéraires un peu longs et éloignés de Toulouse, on arrive la veille pour dormir sur place: cette fois-ci, sous le barrage, près du torrent, à la belle étoile (enfin jusqu'à 2h du matin car l'humidité et les moustiques nous ont obligé à aller sous la tente, dommage!).

Le départ, en ce 18 juillet, sera matinal mais pas trop, même si je trépigne depuis 5h30. On décolle à 7h45 et on attaque directement dans le solide car la montée est vite rude (après quelques lacets de pistes forestières toutefois), d'abord dans un couloir longeant la forêt, la traversant ensuite pour passer un important champ d'éboulis, avant d'arriver à un promontoire, au dessus de l'estany grand de Comalesbienes (2h30), à 2600m d'altitude, au nord.

Photo 1: Vue, depuis la Punta alta, sur l'estany grand de Comalesbienes (celui de droite) et l'estany gelat (celui de gauche), au pied du Pic de la Pala alta de Sarradé (2944m).


L'itinéraire est balisé par des cairns (tas de cailloux servant de balises). Ouf! A partir de là, on bifurque pour escalader la crête, sans difficultés, en une heure environ, qui nous mènera à la Punta alta, via le pic de Comalesbienes (2992m). L'exercice est super agréable, car on pose parfois les mains sans que le terrain soit engagé. On gagne rapidement de l'altitude et le panorama se révèle très beau avec plusieurs lacs dont certains sont encore complètement gelés mais laissent apparaître une eau turquoise qui contraste avec l'environnement parfois enneigé, en cette journée ensoleillée. Je me demande même si certains sont vraiment des lacs ou simplement une coume remplie d'éboulis, recouverts de neige. Celle-ci ne fondant qu'en surface, laisse apparaître un petit lac temporaire?

Photo 2: Depuis le pic de Comalesbienes, vue sur la gauche du col de Comalesbienes (2818m) et en bas à droite, l'estany gelat.


Le corps travaille mais il est récompensé puisqu'on monte. De plus, le cheminement est facilité par les cairns. Parfois ceux-ci se laissent désirer, alors il faut un peu les chercher. Cela ajoute une (très) légère touche d'inconnu. On retourne en enfance (?), si on y est pas encore...

Jusqu'au sommet, nous ne rencontrerons personnes si ce n'est un belge, qui nous a fait croire qu'il était néerlandais, qui n'est pas allé plus loin que le pic, trouvant que la suite était trop engagée pour lui. On lui a proposé de venir avec nous mais devant son refus, on l'a abandonné. C'est vrai qu'entre les deux sommets, il faut désescalader un petit passage mais vraiment il n'est pas exposé. Alors, on s'est dit, ne voyant personne au sommet de la Punta, que pour de bon, on allait être tranquilles là haut pour contempler le magnifique panorama sur le parc national, les grands sommets du Couserans, le massif du Besiberri, la Maladetta et le Montcalm, le tout parsemé de lacs, aussi variés les uns que les autres.

Photo 3: Au sommet du Pic de Comalesbienes, avec la Punta alta (3014m) derrière. Elle se croît où celle là?


Photo 4: Au sommet de la Punta, on trouve un cairn tibétain et surtout une belle vue sur la Maladeta, en arrière plan et les Besiberri devant.


Mais voilà, en poussant la curiosité à l'autre versant de la punta, j'ai vu arriver un, puis deux... puis cinq personnes. On s'est retrouvé finalement au milieu d'une vingtaine d'espagnols!!! Fini la tranquillité mais ils étaient tellement contents d'avoir gravi un 3000 (nous aussi) que leur bonne humeur était agréable à côtoyer. Une véritable bodega! Franchement, l'altitude n'est pas toujours synonyme de solitude. Et cette dernière n'est pas obligatoire pour apprécier un lieu. On est resté là-haut près d'une heure, avant de redescendre en 2 heures, par le même chemin, car les éboulis en granit offrent des appuis sûrs pour qui a le pied un temps soit peu montagnard et un névé nous a permis également d'accélérer. En fait, on est surtout deux bavards...et le temps file ainsi.

Photo 5 : Il n'y avait pas que de l'austérité dans la montée. Mais comme je n'y connais rien en botanique, je ne vous indiquerai pas le nom de cette belle! Peut-être un lys...


Une petite trempette dans l'eau bleue rafraîchissante du torrent à l'arrivée, a permis de conclure une bien belle sortie en montagne, même si je ne l'a conseillerais pas à tout le monde. Le début peut sembler décourageant.

Photo 6: Au détour d'un des derniers lacets, peu avant l'arrivée.

2 commentaires:

  1. Lys des Pyrénées, variété endémique de couleur jaune du lys martagon de couleur rose que l'on trouve aussi dans les Pyrénées, les alpes

    RépondreSupprimer
  2. merci pour l'information que je viens juste de voir.

    RépondreSupprimer