dimanche 2 octobre 2011

Pic Lézat 3107m (Haute-Garonne)

Il en fallait peu pour se décider à aller "courir" dans les pâturages d'altitude des Pyrénées luchonnaises en ce beau dimanche ensoleillé : le soleil de bon matin (départ de la marche à midi), la tranquillité des endroits peu accessibles (le parking était plein). Simplement, je n'étais évidemment pas le seul à avoir cette idée et la stabilité du temps en cette saison m'a permis d'envisager une marche assez longue pour gravir un sommet important, le beau pic Lézat, au dessus du lac du Portillon, dans la vallée d'Ôo. Pour être honnête aussi, je suis un peu nostalgique de la lumière du soir et de l'atmosphère paisible qu'elle dégage. Alors, n'ayant que la journée, je me décide à la conclure tardivement.
Photo 1 : En montant au pic de Perdiguère par le vallon de Literole, quelques jours plus tard, vue sur la face sud du pic Lézat et le Grand Quayrat derrière.




La montée (déjà décrite antérieurement) est hyper-balisée jusqu'au lac du Portillon, à 2571 m d'altitude, et il est assez difficile de se perdre. La suite entre dans un milieu de haute montagne et même si le Guide des 3000 de Luis Alejos classe la sortie du jour en facile, il convient d'être prudent sur la fin. Le refuge du lac du Portillon est annoncé à 4h15 du départ et à ce moment là, il reste 1h45. On traverse le barrage, puis on suit le sentier cairné du col du Portillon avant de bifurquer sur la gauche par la ligne de cairns qui nous envoie dans sur le versant sud du pic. On passe une première petite "cheminée" qui débouche sur le premier étage dans la pente. A ce moment là, on vise à droite la partie de la muraille qui semble recouverte d'un peu de végétation (un peu d'herbe quoi...). La suite grimpe, vers la gauche à nouveau, à travers des couloirs qui sans jamais être exposés nécessitent tout de même de l'attention (il faut parfois chercher les cairns) et l'utilisation, certes rare, de nos quatre membres (deux obligatoires forcément), notamment lorsqu'on débouche sur la crête. Mais l'ensemble est amusant et quelque peu sportif. La crête s'élargit alors et le sommet est atteint. On a profité de la montée pour remettre quelques cairns en état.

L'arrivée en fin d'après-midi par un soleil non agressif tamise les rayons et clarifie les lignes de crêtes. La vue sur le sommet voisin du pic Quayrat est impeccable. Les autres, tout le cirque, sont un peu plus éloignés. Mais la topographie pyrénéenne du Couserans au Vignemale, en passant par l'Aneto et le Posets ou le piémont nord est parfaitement identifiable. La vue sur la face nord des Crabioules et du Pic Maupas est intéressante également. Pour conclure, je pense bien que je reviendrai bivouaquer par ici.

Retour à la voiture vers 19h30 avec au passage une agréable pause sur le barrage du Portillon. Le fond de la vallée est déjà en grande partie dans l'ombre mais l'arrivée sur le lac d'Ôo où le bleu nuit de l'eau à l'heure tardive se mêle aux couleurs jaunes orangers automnales des bouleaux, donne à cette balade sportive des accents bucoliques. Je recroise André, rencontré plus haut et plus tôt dans la journée revenant du Perdiguère, qui engage la discussion. Je ralentis naturellement et on finit ensemble tranquillement. L'humeur est détendue. Je peux donc ensuite rapidement et stratégiquement réfléchir au retour : je n'ai rien dans le frigo. Le repas se fera là au gîte des Granges d'Astau avec en dessert une tarte aux myrtilles et une vache qui a bien faillit me la piquer. Que la montagne est belle.

5 commentaires:

  1. Salut, Je suis André, on s'est rencontré 2 fois, apres le portillon avant ta "grimpette" au Lézat et sur le retour au parking ou tu m'as laissé l'adresse de ton blog. Bravo et merci pour tous ces commentaires sur tes randos ! Mais je n'ai vu nulle part de commentaires sur ta traversée...
    Amitiés.

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  2. Salut André, merci pour les commentaires. en ce qui concerne la traversée, je me la garde encore un peu égoïstement avant de la partager...

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  3. Tant pis pour Mathieu....mais je pense qu'il est assez grand pour se débrouiller tout seul. Merci de m'avoir cité dans ton récit, mais tu aurais pu omettre de dire que tu as été obligé de ralentir pour discuter avec moi...(je rigole!)à bientot peut etre. Amicalement

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  4. Pour tout dire notre discussion sur la fin du parcours a été franchement agréable et a contribué à la réussite de la journée. Pour la traversée, je la mettrai probablement en novembre ou décembre. On verra.
    Amicalement.

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  5. Je me suis permis de te citer car pour les commentaires, tu avais déjà signé avec ton nom complet. Sinon, je demande l'autorisation.

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