dimanche 9 mars 2014

El Torcal, Antequera (Andalousie), tryptique andalou I.

- Tu vas en Andalousie? A Malaga?
-...
- Alors il faut que tu ailles à El Torcal. Tu vas voir, c'est un lieu vraiment particulier.

En écoutant les conseils anciens d'un ami et après s'être changés à la pension à Antequera, d'un coup de voiture, on fait la douzaine de kilomètres qui par une jolie route de montagne vous mène facilement (tout est indiqué depuis le centre ville, en partant des arènes) au parking final dans la réserve naturelle à 1200 mètres d'altitude.

Photo 1 : Rapidement dans le chaos.
 Vous laissez la voiture en vous dirigeant vers le centre d'information qui ferme à 17 heures et vous êtes interceptés à l'accueil. Bien sûr vous n'êtes pas venus là pour regarder un film au centre des visiteurs. Vous vous dirigerez alors, en faisant semblant de ne pas avoir entendu les bruits venants du centre d'accueil, sur le premier sentier paraissant arriver du chaos, que vous voyez (en fait l'arrivée). Le temps avait été pluvieux ces derniers jours. Les chemins sont un peu boueux mais l'herbe est verte. Le contraste avec le blanc des formations calcaires (karstiques) rend le lieu à mon goût plus intéressant. Donc à moins de chercher la fraîcheur en période estivale, il me semble que c'est un lieu à visiter plutôt en hiver ou au printemps, en fin de journée comme toujours. Sauf que...
- Ehh... ce n'est pas le bon chemin...
- Ah bon?
- C'est l'arrivée. Venez d'abord visiter le centre d'information. Il y a une boutique, un espace d'information. Et puis la projection d'un film d'ici peu.
Pris en faute, nous rentrons. J'achète un petit guide de la réserve et puis après toutes les informations données en espagnol ou anglais (je ne sais plus) par un gentil employé... néerlandais probablement.
- Et puis, on attend juste ce couple de retraités pour projeter le film.
- Ok. On va vite voir l'exposition.
Une minute après, je tente de suivre  N. dehors en ayant presque perdu le souffle, nous dirigeant rapidement vers le chemin qui mène au Mirador de las Ventanills, en toute discrétion.
- Tu as dis qu'on ferait vite...
On se retourne en entendant le dernier message... déjà loin.
- Ehhh... le départ du chemin est à l'entrée du parking, sur la droite en entrant....
Photo 2 : Un peu plus loin.
Voilà, on pourrait faire bref: d'abord aller en guise de mise en bouche au fameux mirador. De là, une vue magnifique s'étend clairement sur tout le versant sud et la côte malaguena, et parfois, par temps clair, paraît-il, peut-on apercevoir la côte marocaine.
Ensuite, en se rappelant les indications du cheminement, aller directement sur le parking pour commencer la ballade. En effet, il ne s'agit réellement que d'une ballade. Le terrain est chaotique (c'est un peu normal dans le karst). S'il a plu, il est même glissant et nécessite un peu d'attention. Mais la boucle empruntée est censée ne durer que deux heures. Il y a un deuxième itinéraire, plus court, d'une heure environ, qui coupe et raccourcit la première boucle. Tout est balisé et vraiment il faut éviter de sortir des chemins balisés car cela pourrait s'avérer très problématique en temps de brouillard. On peut facilement se perdre. L'altitude est plus ou moins constante, autour de 1200 mètres d'altitude. Il n'y a donc quasiment aucun dénivelé même si le sentier monte et descend régulièrement, passe par des endroits étroits...
Photo 3 : On n'en sort pas.
Le tout est réellement spectaculaire et offre une magnifique entrée pour qui veut ensuite poursuivre ailleurs en Andalousie. Surtout s'il n'y a pas grand monde comme ce 3 mars. Vous rencontrerez par contre probablement des bouquetins d'Espagne peu farouches.
Photo 4 : Les fameuses Capra pyrenaica hispanica.

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