lundi 15 septembre 2014

Balaïtous 3144m (Hautes-Pyrénées)


Photo 1 : Le départ, au bout de la route de la vallée du gave d'Arrens, vers 1450m d'altitude. Cela paraît difficile de se perdre!
On peut prendre des chemins balisés pour gravir un sommet important des Pyrénées, dont l'histoire de son ascension est bien sinueuse,  le Balaïtous, en passant la nuit d'abord dans un refuge gardé, le refuge de Larribet avec un accueil des plus chaleureux et agréable, se lever au petit matin (en cette saison un peu plus tard) après un petit déjeuner dans la salle où la veille on a pu lire des revues sur les Pyrénées et la montagne. Tiens, le voyage d'un peintre chinois, He Yifu, dans les Alpes, lors d'une exposition au musée de l'Ancien évêché de Grenoble. Et puis, en écoutant les conseils de la gardienne, qui vous aura montré tout cela sur une photo peut-être, après les lacs de Micoulaou (vers 2350m), éviter de filer directement vers le col noir, sur la frontière pour prendre celui un peu plus à droite, qui vous fera éviter des névés récalcitrants ou/et un terrain peu stable. Se rappeler pour le chemin du retour de l'itinéraire pour ne pas se tromper. De l'autre côté, sur le versant espagnol, on remontera ensuite, sur la gauche, vers l'abri Michaud (2700m) qui marque le point de départ de l'ascension de la dernière partie, en s'engouffrant dans une cheminée puis peu après le sommet de celle-ci, ne pas rater la fameuse grande diagonale, à nouveau sur le versant français. Le risque est de rester sur le versant aisé qui vous fera passer en traversée, au dessus d'elle, (car il y a quelques cairns) en pestant sur les auteurs du guide, en se disant qu'ils ont tout de même un peu sous-estimé la difficulté. Et puis non, c'est juste toi qui t'es trompé... Le Balaïtous, même s'il est côté F+ dans le Guide des 3000, m'a paru vraiment sérieux dans cette partie finale et peut impressionner les novices et le port du casque ne m'a pas paru un luxe sur la dernière partie. Bon, ...

Photo 2 : Une partie de la Grande Diagonale, vue prise à la descente.
Ensuite on débouche au sommet, et on découvre un panorama vaste vers le pays basque, le pic du Midi d'Ossau (pas sous son plus beau profil). Est-ce qu'on peut voir l'océan par temps clair? Et vers l'Aneto, au loin à l'est.
Photo 3 : Les pics d'Enfer (3076, 3083 et 3073m) à gauche au dessus du glacier,  puis le Garmo Negro (3051m), l'Argualas (3046m) et l'Algas (3036m). Au premier plan, le début de la crête des Frondella.

Photo 4 : les 3 Frondella : Nord-est (3071m), puis à droite la centrale (3055m) et la sud-ouest (3001m)
 On redescendra alors satisfait d'avoir gravi un beau sommet, remontant une vallée ponctuée par le bassin lacustre des lacs Batcrabère, par une belle journée de septembre sans avoir trop éprouvé de difficultés (on peut vite oublier) et puis se rappelant des éleveurs qui aussi avaient passé la nuit au refuge et qu'on entendait le matin sur le versant opposé, rameutant les dernières brebis (234) pour la descente finale. On aurait eu aussi envie d'aller avec eux. Voilà c'est vraiment la fin de l'été. Alors pour éviter d'être trop attristé, on pourra toujours s'arrêter acheter de la saucisse d'agneau au piment d'Espelette sur la place du Val d'Azun à Arrens Marsous, chez Serge Louey et repenser à la rencontre avec un montagnard qui redescendait quasiment en même temps que moi et me racontait les courses en montagne. Il avait participé aux premières courses du Vignemale, terminant 16ème à l'époque et me disait qu'avec le même temps aujourd'hui il serait 10ème. Les meilleurs voient bien sûr leur temps s'améliorer mais pour ceux qui suivent ce n'est pas forcément le cas. Peut-être parce que l'entraînement se fait en plaine sur plat et pas en montagne.

Pour poursuivre la ballade, on peut lire Flemattisime, Des Pyrénées aux Alpes de Robert Flematti, aux éditions Guérin. Il y raconte notamment son enfance dans la vallée d'Arrens et le lecteur/marcheur y trouvera forcément des lieux familiers, et un dénouement inattendu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire